Voici, mesdames et messieurs, l’histoire d’un groupe de rock & roll de mauvaise réputation. L’histoire méconnue des Mothers of Invention. Offerte à vous cette soirée grâce à la courtoisie de Triangle Productions. Et grâce à la courtoisie de ceux qui ont acheté les billets pour assister à cet événement. Applaudissez-vous, mesdames et messieurs, parce que vous avez eu la clairvoyance et le bon goût de venir ici célébrer la Fête des Mothers avec nous et croyez-moi… (Hé !) selon moi, vous êtes cool !
| Damas y caballeros, esta es la historia de una banda de rock & roll de mala reputación. La historia poco conocida de los Mothers of Invention. Presentada esta noche por cortesía de Triangle Productions. Y por cortesía de los que compraron las entradas para ver este evento. Damas y caballeros, un gran aplauso para vosotros, porque tuvisteis la clarividencia y el buen gusto de venir aquí para celebrar el Día de los Mothers con nosotros y creedme… (¡Vaya!) ¡para mí, vais bien! |
Mais, comme je l’ai dit, celle-ci est l’histoire d’un groupe de rock & roll de mauvaise réputation. Souvenez-vous des pages floues de l’histoire du rock & roll, il y a long, longtemps, même avant les Blood, Sweat & Tears.
| Pero, como decía, esta es la historia de una banda de rock & roll de mala reputación. Rememorad las páginas borrosas de la historia del rock & roll, hace mucho, mucho tiempo, incluso antes de que hubiera los Blood, Sweat & Tears. |
Avant qu’il y ait les Kiss
| Antes de que hubiera los Kiss |
Et les Mandrill, bien sûr, bien sûr !
| Y los Mandrill, por supuesto, ¡por supuesto! |
Ils sont maintenant d’humeur. Ouais, ouais, ouais.
| Ahora tienen una buena racha. Sí, sí, sí. |
De nombreuses années avant les Mandrill. Dans une ville appelée Cucamonga, Californie…
| Muchos años antes de los Mandrill. En un pueblo llamado Cucamonga, California… |
Oui, c’est ça !
| ¡Sí, así es! |
Dans un endroit appelé « 8040 Archibald Avenue », à Cucamonga, Californie, mesdames et messieurs…
| En un sitio llamado “8040 Archibald Avenue”, en Cucamonga, California, damas y caballeros… |
Oui, c’est ça !
| ¡Sí, así es! |
Il y avait un petit studio d’enregistrement qui appartenait à un mec nommé Paul Buff. Alors, Paul Buff était avant dans les Marines. Malgré sa petite taille, il était dans les Marines. Et pendant qu’il était là-bas, en plus d’apprendre à tuer des gens, ils lui ont appris à travailler avec le soudeur. Et que pensez-vous que ce petit connard déconcertant ait fait ? Dès qu’il quitta le Corps des Marines, il trouva un emploi chez Convair !
| Había un pequeño estudio de grabación que pertenecía a un chico llamado Paul Buff. Pues bien, Paul Buff estaba en los Marines. Era bajo, pero estaba en los Marines. Y mientras estaba allí, además de aprender a matar a la gente le enseñaron a trabajar con el soldador. ¿Y qué creéis que hizo ese terrible hijito de puta? ¡Tan pronto como salió del Cuerpo de Marines, consiguió un trabajo en Convair! |
Et il détestait chaque minute de ce travail, mesdames et messieurs, il n’aimait pas du tout travailler chez Convair, même s’ils allaient changer plus tard le nom en « General Dynamics ».
| Y odiaba cada minuto de ese trabajo, damas y caballeros, realmente no le gustaba trabajar en Convair, aunque más tarde cambiarían su nombre a “General Dynamics”. |
Il s’en fut de là, même si le salaire était bon. Et il décida de se lancer dans l’industrie du rock & roll. Nous n’allons pas cacher aucun détail sombre sur la naissance de ce groupe, vous savez, donc si vous êtes pressé d’aller danser ou quoi que ce soit, vous feriez mieux d’aller faire un tour parce que ce soir je vais vous raconter toute l’histoire.
| Aunque el salario era bueno, se fue de allí. Y decidió entrar en la industria del rock & roll. Ahora no ocultaremos ninguno de los detalles oscuros del nacimiento de este grupo, sabéis, así que, si tenéis prisa por ir a bailar o algo así, será mejor que vayáis a dar un paseo porque os contaré toda la historia esta noche. |
Bien. Alors, vous devez imaginer Paul Buff. Il est grand plus ou moins comme ça et euh… avec des chaussettes rouges, un pantalon stretch noir, des chaussures blanches et un chapeau de paille. Et il pensait être cool. Et… il avait raison, considérant qu’à l’époque tout le monde à Cucamonga s’habillait pareil.
| Bueno. Tenéis que imaginaros a Paul Buff. Es así de alto y uh… llevaba calcetines rojos, pantalones elásticos negros, zapatos blancos y un sombrero de paja. Y pensaba ser cool. Y… tenía razón, considerando que todos se vestían así en Cucamonga en aquellos días. |
Alors, Paul décida qu’avec les connaissances et l’expérience qu’il avait acquises au service de notre Pays, grâce à la bonne… grâce à la bonne formation dans le Corps des Marines des États-Unis, il allait utiliser son expérience de soudeur pour fabriquer tout lui-même sur Archibald Avenue à Cucamonga - près de l’intersection de la Route 66 et du Foothill Boulevard, non loin du glacier de Cucamonga, de la quincaillerie, de la Bank of America et d’un petit bar irlandais avec de la sciure au sol - Paul Buff allait ouvrir un studio pour enregistrer de la musique surf !
| Entonces, Paul decidió que, con el conocimiento y la habilidad que había adquirido al servicio de nuestro país, gracias al buen… gracias al buen entrenamiento que había recibido en el Cuerpo de Marines de los Estados Unidos, iba a usar su experiencia como soldador e iba a construir, sin ayuda de nadie, en Archibald Avenue en Cucamonga, cerca de la intersección entre la Route 66 y Foothill Boulevard, no lejos de la heladería de Cucamonga, la ferretería, la Bank Of America y un pequeño bar irlandés con aserrín en el piso, ¡Paul Buff iba a abrir un estudio de grabación para grabar música surf! |
Voilà à quel point il était fou. Et il est fou encore de nos jours. Il est tellement fou qu’il vit à Memphis.
| Así de extravagante estaba. Y hasta el día de hoy sigue estando extravagante. Está tan extravagante que vive en Memphis. |
Bon, Paul Buff fabriqua un truc avec un vieux tiroir, une vieille commode, cette vieille chose brune avec des côtés incurvés en placage bon marché. Il enleva les tiroirs, attacha des câbles et des valves, et mit des boutons sur elle. Et vous devez imaginer cette commode comme l’un de ces blocs-tiroirs qu’une gamine pourrait avoir dans sa chambre, avec des napperons minables dessus, vous savez, des rouges à lèvres et tout ça. L’une de celles-ci. Sans miroir. Alors, imaginez ce mec, un chapeau de paille, des chaussettes rouges, un pantalon stretch noir et une commode avec des boutons, et c’était sa console d’enregistrement !
| Como sea, Paul Buff construyó un aparato a partir de una vieja cómoda, esa vieja cosa marrón con lados curvos hecha de chapado barato. Sacó los cajones, metió unos cables y unas válvulas, y colocó unas perillas en la parte superior. Y tenéis que imaginar que ese es el mismo tipo de cajonera que una chica adolescente podría tener en su habitación, con unos pañitos escuálidos encima, ya sabéis, pintalabios y cosas así. Una de esas. Sin espejo. Bueno, imaginaos este chico, sombrero de paja, calcetines rojos, pantalones elásticos negros y una cómoda con perillas, ¡y esa era su consola de grabación! |
Il faut avoir de l’ingéniosité ! Mais il ne s’arrêta pas là ; comme il avait besoin d’un enregistreur à bande, il en construisit un. Il construisit le premier enregistreur de 5 pistes au monde. Tout ça est vrai. Il prit un appareil appelé « Presto », qu’ils utilisaient dans les radios à petit budget. Un appareil qui fonctionnait normalement avec des bandes d’un demi-centimètre, et il monta d’autres choses pour le faire fonctionner avec des bandes d’un centimètre. Puis il prit des têtes Norelco pour des bandes d’un demi-centimètre et construisit sa propre tête multiple de 5 pistes. Elle était grande comme ça et longue comme ça. Ce n’étaient pas dans l’ordre de haut en bas, la piste un était là, la piste deux était là, la trois était là, la quatre était là et la cinq était là. Et ça signifiait qu’une bande enregistrée avec cet appareil ne pouvait être rejouée nulle part ailleurs dans le monde. Applaudissons-le !
| ¡Se necesita ingenio! Pero no se detuvo allí; ya que necesitaba una grabadora de cintas, construyó una. Fabricó la primera máquina de grabación de 5 pistas del mundo. Todo esto es verdad. Tomó una máquina llamada “Presto”, que era algo que solían usar en las estaciones de radio de bajo presupuesto. Una máquina que normalmente funcionaba con cintas de medio centímetro, y le colocó otras cosas para que funcionara con cintas de un centímetro. Y luego, tomó unos cabezales de Norelco para cintas de medio centímetro e hizo su propio cabezal múltiplo de 5 pistas. Era así de alto y así de largo. No estaban en orden de arriba a abajo, la pista uno estaba aquí, la dos estaba ahí, la tres estaba ahí, la cuatro estaba ahí y la cinco estaba ahí. Lo que significaba que una cinta grabada por esa máquina no podía ser reproducida en ningún otro lugar del mundo. ¡Un aplauso para él! |
Oui !
| ¡Sí! |
Vous devez aussi vous rappeler qu’à l’époque, quand il fabriqua ce truc, c’est-à-dire il y a dix ou douze ans, 3 pistes étaient le top des techniques d’enregistrement dans les studios hollywoodiens en Californie, et ils parlaient de passer à 4 pistes. Ce qui allait être un très grand pas en avant pour eux. Mais Paul avait construit dans les environs cet appareil de 5 pistes. Et voici ce qu’il en fit. Il apprit tout seul à jouer du saxophone alto, de la basse, de la guitare, de la batterie, du piano, et ensuite à chanter. Et il s’enferma dans le studio, nuit après nuit, et enregistra piste par piste et produit des chansons surf, des chansons d’amour et d’autres types de chansons qui, selon lui, pourraient avoir un succès immédiat sur le marché.
| Además, debéis tener en mente que, en la época cuando él fabricó esto, hace diez o doce años, el máximo en la técnica en cualquier estudio de Hollywood, California, era de 3 pistas y estaban hablando de cambiar a 4 pistas. Eso hubiera sido realmente un gran paso para ellos. Pero Paul había construido esa maquinita de 5 pistas en esa zona. Esto es lo que hizo con ella. Se enseñó a sí mismo a tocar el saxofón alto, el bajo, la guitarra, la batería, el piano y a cantar. Y se encerró en el estudio, noche tras noche, y sobregrabó y produjo canciones surf, canciones de amor y otros tipos de canciones que creía que podrían tener un éxito inmediato de mercado. |
Eh bien, il fit faillite. Et un jour, je lui ai acheté ce studio. L’accord était le suivant : pour mille dollars, j’ai pris la commode avec les boutons, l’appareil de 5 pistes et sa collection de microphones, il devait en avoir au moins six dans le studio. L’un d’eux était même assez bon pour être utilisé avec une sono dans un club. J’ai pris une batterie, deux pianos et des rideaux de bambou.
| Bueno, se fue a la quiebra. Y un día le compré ese estudio. Esto fue el trato: por mil dólares obtuve la cómoda con las perillas, la máquina de 5 pistas y su colección de micrófonos, habrán sido al menos seis en el estudio. Algunos de ellos incluso eran lo suficientemente buenos como para utilizarse con un equipo de sonido en un bar. Obtuve una batería, dos pianos y unas cortinas de bambú. |
Et donc je me suis enfermé dans le studio pendant quelques mois et après un certain temps, après avoir appris à faire fonctionner son appareil grotesque, je suis parvenu à former (après un petit problème avec la loi à Cucamonga, Californie, vous savez) former un groupe de rock & roll appelé les « Mothers of Invention ». Eh bien, il s’appelait… en fait, à l’époque il s’appelait simplement les « Muthers », écrit M-U-T-H-E-R-S, qui était l’abréviation de « Fils de pute » et dans la région où nous vivions, tout le monde le savait, mais ils ne s’en souciaient pas.
| Y así me encerré en el estudio durante unos meses y después de un tiempo, después de aprender a operar su grotesco equipo, logré reunir (después de un problemita con la ley en Cucamonga, California, ya sabéis) reunir un conjunto de rock & roll llamado “The Mothers of Invention”. Bueno, se llamaba… en realidad se llamaba simplemente “The Muthers” en ese momento, deletreado M-U-T-H-E-R-S, que era la abreviatura de “Hijos de perra” y todos lo sabían en nuestra zona, pero no les importaba. |
Et nous avions un groupe qui travaillait au euh… voyons voir, au Broadside, à Pomona, Californie. Le Broadside est - ou était, à l’époque - sur Holt Avenue. Et euh… il était décoré dans un style aquatique. Il y avait une… une combinaison de plongée rembourrée dans un coin, la bière coûtait un dollar et trente-cinq la pinte et était diluée. Ils payaient le groupe sept dollars chacun par soirée, plus toute la bière que nous pouvions boire. Et nous avons travaillé là-bas pendant, oh, ça a dû être pendant deux semaines, jusqu’au moment où ils ont découvert que nous jouions des choses qui ne passaient pas à la radio et ils nous ont virés.
| Y teníamos una banda que estaba trabajando en uh… veamos, en el Broadside, en Pomona, California. El Broadside está, o estaba en aquella época, en Holt Avenue. Y uh… estaba decorado en una especie de estilo acuático. Tenían en la esquina un… un traje de buzo relleno, la cerveza costaba un pavo y treinta y cinco por una jarra y estaba diluida con agua. Le pagaban a la banda siete dólares a cada uno por noche, además de toda la cerveza que podíamos beber. Y trabajamos allí durante, oh, habrían sido dos semanas, hasta que descubrieron que tocábamos cosas que no sonaban en la radio y nos despidieron. |
Après ça, nous avons cherché dans cette partie du pays, pour trouver d’autres clubs où travailler. Et, invariablement, nous duraient deux jours, les danseuses nous aimaient bien, mais tous les autres nous demandaient : « Jouez ♫ ‘Louie Louie’ » ou « Jouez ♫ ‘Caravane’ avec solo de batterie » ou « Jouez ♫ ‘Voyou chevelu’ » ou « Jouez ‘une chanson de cet autre genre’ ». Si nous ne les jouions pas, ils nous mettaient à la porte.
| Después de lo cual, fuimos a buscar por ahí, tratando de encontrar otros lugares donde trabajar. E invariablemente durábamos dos días, les gustábamos a las bailarinas, pero todos los demás pedían: “Tocad ♫ ‘Louie Louie’” o “Tocad ♫ ‘Caravan’ con un solo de batería” o “Tocad ♫ ‘Matón de pelo largo’” o “Tocad ‘una de esas otras canciones’”. Si no las tocábamos, fuera. |
Un an s’est écoulé et, tout à coup, nous nous sommes retrouvés à travailler pour une fête à Los Angeles, Californie. C’était la première fois que nous quittions la province vers la métropole. Et il y avait un type qui tournait un film appelé « Mondo Hollywood ».
| Así pasó un año y, de repente, nos encontramos trabajando en una fiesta en Los Ángeles, California. Era la primera vez que salíamos de los pueblos a la gran ciudad. Y había un tipo que estaba rodando una película llamada “Mundo Hollywood”. |
Il avait organisé une fête chez lui et, vous savez, nous devions jouer de la musique d’accompagnement pendant qu’ils dansaient et faisaient des choses bizarres. Et ils allaient le filmer.
| Y había organizado una fiesta en su casa y nosotros, sabéis, teníamos que tocar música de fondo mientras esta gente bailaba y hacía cosas raras. Y lo iban a filmar. |
Alors, nous étions là. Pour vous dire ce que c’était que de trouver un emploi à l’époque, quand vous appeliez un club pour faire une audition, ils vous demandaient combien vos cheveux étaient longs et si vous répondiez qu’ils étaient toujours en train de pousser, ils raccrochaient. Et quand nous avons joué pour ce film-là, à la fête, nos cheveux n’étaient pas encore longs, donc, pour ne pas faire mauvaise impression dans le film, nous portions tous des chapeaux.
| Entonces allí estábamos. Para deciros como era conseguir un trabajo en aquellos días, si hacías una llamada a un club para hacer una audición, te preguntaban cuán largo estaba tu cabello y si les decías que todavía estaba creciendo, colgaban. Y cuando tocamos para esta película, en la fiesta, nuestros cabellos todavía no habían crecido, por lo que, para no quedar mal en la película, todos llevábamos sombreros. |
Puis, après avoir terminé le tournage du film, dans un coin de la salle il y avait un bonhomme mystérieux dans un t-shirt en nylon vert qui nous regardait. Il s’appelait Herb Cohen. Je voudrais dire maintenant qu’il nous aurait été impossible de survivre aussi longtemps sans Herb Cohen. En général, pour son indéfectible désintérêt pour la musique mais, en particulier, pour son amour dévoué pour le téléphone. Et sa capacité de convaincre les autres de nous faire travailler même quand personne ne le voulait. Toute personne qui a pu faire ça mérite quelque chose, peut-être un autre t-shirt en nylon vert.
| Más tarde, después de terminar las tomas de esa película, en una esquina de la sala estaba un hombrecillo misterioso con una camisa de nailon verde que nos miraba. Se llamaba Herb Cohen. Quiero decir ahora que hubiera sido imposible para nosotros sobrevivir tanto tiempo si no hubiera sido por Herb Cohen. En general, por su inquebrantable desinterés por la música, pero, en particular, por su devoto amor por el teléfono. Y su habilidad para convencer a la gente de que nos hicieran trabajar incluso cuando nadie quería hacerlo. Cualquiera que haya podido hacer esto merece algo, quizás otra camisa de nailon verde. |
Bon, écoutez, si cette histoire devient trop ennuyeuse et/ou nostalgique pour vous, laissez-moi…
| Pero bueno, escuchad, si esta historia se está volviendo demasiado aburrida y/o nostálgica para vosotros, solo dejadme… |
(Nous venons de perdre le retour de scène, Bill. Allô. Est-ce celui sur scène ? On dirait que quelqu’un a débranché un ampli. C’est bon ? Continuez la musique. Hé, comme ça. Tentez d’empêcher les gens de se balader là-derrière. C’est bon)
| (Acabamos de perder el monitor de escenario, Bill. Hola. ¿Es el del escenario? Parece que alguien ha desconectado un ampli. ¿Vale? Dejad que la música siga. Eh, así. Intentad evitar que la gente ande por ahí. Muy bien) |
Bien. Où étais-je ? Oui. Herb a vu le groupe, nous a amenés hors de la fête, dans une boîte de nuit où ils allaient nous payer un véritable salaire. Et nous avons travaillé là-bas pendant deux semaines, puis ils nous ont transférés dans une autre boîte de nuit où nous avons succédé à Johnny Rivers pendant qu’il était en tournée. Ils avaient tellement honte de nous qu’ils n’ont même pas mis le nom du groupe à l’extérieur du club et ils ont laissé son nom pour tromper les gens et les inciter à entrer. Le Whisky a Go Go était ainsi.
| Bueno. ¿Dónde estaba? Sí. Herb vio la banda, nos sacó de la fiesta y nos llevó a un club nocturno donde iban a pagarnos un salario real. Y trabajamos allí durante un par de semanas y nos mudaron a otro club nocturno donde tomamos el lugar de Johnny Rivers mientras estaba de gira. Estaban tan avergonzados de nosotros que ni siquiera pusieron el nombre de la banda fuera del club y dejaron su nombre para engañar a la gente e inducirla a entrar. El Whisky a Go Go era así. |
Et nous avons travaillé là-bas pendant cinq semaines, pour Elmer Valentine, et la semaine dernière, il a été si bon qu’il a fait mettre notre nom à l’extérieur du bâtiment ; que Dieu bénisse Elmer. Et lors de la dernière semaine où nous étions là-bas, un homme du nom de Tom Wilson a été traîné par le bras d’une autre boîte de nuit au bout de la rue où il était allé chercher de la chatte, a été traîné dans la salle où nous travaillions et forcé de nous écouter jouer. Et pendant qu’il se tenait là-bas, nous a écouté faire une chanson intitulée « Problèmes chaque jour » ▲ sur l’émeute de Watts. Et il pensa : « Voilà un groupe blanc de blues, il pourrait toujours être utile, les Righteous Brothers sont en déclin ».
| Y trabajamos allí durante cinco semanas, para Elmer Valentine, y él tuvo la amabilidad de poner nuestro nombre fuera del edificio la última semana; Dios bendiga a Elmer. Y, durante la última semana que estuvimos allí, un hombre llamado Tom Wilson fue arrastrado por el brazo desde otro club por la calle, donde estaba para echar un polvo, fue arrastrado hasta el lugar donde estábamos trabajando y obligado a escucharnos tocar. Y mientras estuvo allí, nos escuchó tocar una canción llamada “Problemas cada día” ▲, sobre los disturbios de Watts. Y pensó: “Aquí está una banda de blues blanco, podría ser de utilidad, los Righteous Brothers están en declive”. |
Alors, il nous a signé un contrat. Il était pour Metro-Goldwyn-Mayer Blue Verve, pas Black Verve, mais Blue Verve, la section underground de Verve. Ils nous ont donné 25 000 dollars à l’avance, estimant qu’ils allaient faire quelque chose de génial. Je l’ai regretté amèrement. Nous avons signé avec eux et nous attendons toujours de recevoir nos chèques de redevance pour les trois premières années où nous avons été dans l’industrie du disque. Et s’il y a quelqu’un dans le public qui veut travailler pour la Metro-Goldwyn-Mayer, s’ils vous montrent un contrat, enroulez-le et dites-leur de se le mettre dans le cul.
| Y por tanto nos firmó un contrato. Fue para Metro-Goldwyn-Mayer Blue Verve, no Black Verve, sino Blue Verve, la sección underground de Verve. Nos dieron 25.000 dólares por adelantado y pensaban conseguir algo muy bueno. Me arrepentí amargamente de eso. Firmamos con ellos y todavía estamos esperando recibir nuestras regalías de los primeros tres años que estuvimos en el negocio discográfico. Y si alguien entre la audiencia quiere trabajar con Metro-Goldwyn-Mayer, si os muestran un contrato, enrolladlo en un tubo y decidles que se lo metan por el culo. |
Et ça reste vrai de nos jours ! La corruption dans l’industrie du disque, mince, c’est vraiment… Laissons ça. Après la maison de disques, on arrive à ces disc-jockeys et le mal est déjà fait.
| ¡Y esto sigue siendo cierto hasta el día de hoy! La corrupción en la industria discográfica, tío, es tan… No importa. Después de la discográfica, llegas a esos disc jockeys y el daño está hecho. |
Alors, après que Tom Wilson nous a vus et a été induit à parier sur nous pour cette maison de disques super, nous sommes allés au studio et avons enregistré un album intitulé « Désinhibez-vous ! ». Alors, le premier jour où nous étions là-bas, nous n’avions même pas un sou, je veux dire, nous n’avions toujours pas reçu le chèque de 25 000 dollars, vous comprenez ? Nous avions toujours faim. Nous vendions des bouteilles vides pour acheter de la mortadelle. Et quand nous sommes arrivés au studio, la moitié du groupe ne pouvait même pas rester debout, vous savez, ils étaient vraiment… il n’y avait pas assez d’énergie pour jouer, alors nous avons taxé dix dollars d’un mec qui était censé être le trésorier radin de la maison de disques. Il nous a secrètement remis dix dollars, nous sommes descendus manger des hamburgers et ensuite nous avons immédiatement commencé à enregistrer, voyons voir, quelle a été la première chanson ? Je pense qu’elle a été « Quelle que soit la direction du vent » ▲. Une chose facile comme ça. Et ils ont dit : « Oh, ce petit numéro est mélodieux ». La deuxième chanson que nous avons enregistrée a été « Qui sont les policiers de l’esprit ? » ▲ Et les gens dans la salle de contrôle ont commencé à bouger leurs sourcils de haut en bas comme ça. Ils ont commencé à passer beaucoup de coups de fil à New York en disant : « Quelque chose s’est mal passé ici ». Avant la fin de la journée, ils ont réalisé qu’ils étaient dans le pétrin.
| Entonces, después de que Tom Wilson nos vio y fue inducido a apostar por nosotros para esa maravillosa discográfica, fuimos al estudio y grabamos un álbum llamado “¡Desmádrate!”. Pues bien, el primer día que estuvimos allí no teníamos ni un centavo, quiero decir, todavía no habíamos tomado el cheque de 25.000 dólares, ¿entendéis? Todavía teníamos hambre. Solíamos vender botellas vacías para comprar mortadela. Y cuando llegamos al estudio, la mitad de la banda ni siquiera podía mantenerse en pie, sabéis, estaban muy… no había suficiente energía para tocar, así que le gorroneamos diez dólares a un tipo que se suponía que era el tesorero tacaño de la discográfica. Nos dio a escondidas diez dólares, bajamos a comer unas hamburguesas y luego empezamos a grabar enseguida, veamos, ¿cuál fue la primera canción? Creo que fue “Sea cual sea la dirección del viento” ▲. Algo fácil como esa. Y dijeron: “Oh, que numerito melodioso”. La segunda canción que grabamos fue “¿Quiénes son los policías de la mente?” ▲ y las cejas de las personas en la sala de control empezaron a subirse y bajarse así. Empezaron a hacer un montón de llamadas a Nueva York diciendo: “Algo salió mal aquí”. Antes de acabar el día, sabían que estaban en problemas. |
Alors, il a fallu deux semaines pour assembler cet album et quand euh… la location du studio a expiré, il n’était pas encore prêt, et devinez quel morceau n’était pas achevé mais est sorti quand même dans l’album et tout le monde a pensé qu’il était exactement comme aurait dû être ? Vous l’avez deviné, côté quatre, « Le fils de l’Aimant Monstrueux ». Il contient 10 % de ce qui aurait dû y être, mais nous n’avons pas obtenu plus de temps de studio. Et donc on a fini par sortir cette… cette piste de base avec des bruits monstrueux dessus. Complètement erroné, mesdames et messieurs.
| Pues bien, llevó dos semanas armar ese álbum y cuando uh… cuando se acabó el tiempo de estudio, todavía no estaba completado, ¿y adivinéis cuál pieza no estaba completa, pero se incluyó en el álbum de todos modos y todos pensaron que era exactamente como debería haber sido? Lo habéis adivinado, lado cuatro, “El hijo del Imán Monstruoso”. Contiene el 10% de lo que debería estar allí, pero no nos concedieron más tiempo de estudio. Y así terminamos publicando esa… esa pista básica con ruidos monstruosos. Todo mal, damas y caballeros. |
Ainsi ils ont sorti l’album. Ils ont dépensé le ridicule chiffre de 5 000 dollars en publicité parce qu’ils pensaient avoir déjà trop dépensé pour la location du studio. Il s’est vendu à 30 000 exemplaires la première année et ils cherchaient un moyen de se débarrasser des Mothers of Invention quand tout à coup ils se sont rendu compte que le contrat les contraignait à nous laisser enregistrer un autre album. Alors, ils nous ont accordé le studio pendant 15 minutes et nous avons fait un album intitulé « Absolument Libre ». Et pour une technicité qu’ils avaient sous-estimée dans une autre partie du contrat, quand ils ont tenté de le censurer, ils ont découvert qu’ils risquaient des poursuites. Nous les avons donc tellement effrayés qu’ils ont dépensé la somme exorbitante de 25 000 dollars en publicités, comme celle au dos de la revue Evergreen Review où ils ont mis un truc qui disait : « Absolument libre est les bananes ! » L’avez-vous vu ?
| Así que lanzaron el álbum. Gastaron unos grotescos 5000 dólares en promoción porque pensaban que ya habían gastado demasiado para alquilar el estudio. Vendió 30.000 copias en el primer año y estaban buscando una manera de deshacerse de los Mothers of Invention cuando, de repente, se dieron cuenta de que estaban obligados por contrato a hacernos grabar un álbum más. Entonces nos dieron 15 minutos en el estudio e hicimos un álbum llamado “Absolutamente Libres”. Y, debido a un tecnicismo que habían pasado por alto en otra parte del contrato, cuando intentaron censurarlo, se encontraron en peligro de una demanda legal. Y entonces los amenazamos hasta el punto de que gastaron la friolera de 25.000 dólares en anuncios como el del reverso del mensual Evergreen Review donde pusieron algo que decía: “¡Absolutamente Libres es las bananas!” ¿Lo visteis? |
Eh bien, malgré leur publicité, cet album a bien marché et a éveillé l’intérêt pour l’album « Désinhibez-vous ! », et à partir de là, tout s’est bien passé.
| Bueno, a pesar de su publicidad, ese álbum tuvo éxito y despertó el interés en el álbum “¡Desmádrate!” y desde entonces todo fue más fácil. |
Je m’arrête ici. Je ne veux pas vous engourdir. Nous avons d’autres choses plus intéressantes à jouer. En ce moment, je ne peux pas penser à aucune de ces chansons-là.
| Ahora me detengo aquí. No querría que os entumezcáis. Tenemos otras cosas más interesantes para tocar. No puedo pensar en ninguna de esas canciones en este momento. |