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The little known history of the Mothers of Invention | L’histoire méconnue des Mothers of Invention |
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[FZ] Ladies and gentlemen, this is the story of a rock & roll band of ill repute. The little known history of the Mothers of Invention. Brought to you tonight through the courtesy of Triangle Productions. And through the courtesy of you who bought tickets to see this event. Give yourselves an enormous round of applause, ladies and gentlemen, because you had the foresight and good taste to come down here and celebrate Mothers’ Day with us and I’m tellin’ you… (Hey!) you’re OK in my booklet! | Voici, mesdames et messieurs, l’histoire d’un groupe de rock & roll de mauvaise réputation. L’histoire méconnue des Mothers of Invention. Offerte à vous cette soirée grâce à la courtoisie de Triangle Productions. Et grâce à la courtoisie de ceux qui ont acheté les billets pour assister à cet événement. Applaudissez-vous, mesdames et messieurs, parce que vous avez eu la clairvoyance et le bon goût de venir ici célébrer la Fête des Mothers avec nous et croyez-moi… (Hé !) selon moi, vous êtes super ! |
But like I was saying, this is the story of a rock & roll band of ill repute. Let your mind drift back across the misty pages of rock & roll history, way, way back, before there was even Blood, Sweat & Tears. | Mais, comme je l’ai dit, c’est l’histoire d’un groupe de rock & roll de mauvaise réputation. Souvenez-vous des pages floues de l’histoire du rock & roll, il y a long, longtemps, même avant les Blood, Sweat & Tears. |
Before there was Kiss | Avant qu’il y ait les Kiss |
[Jeff Simmons] And Mandrill, sure enough, sure enough! | Et les Mandrill, bien sûr, bien sûr ! |
[Napoleon Murphy Brock] They get in the groove now. Yeah, yeah, yeah. | Ils sont maintenant d’humeur. Ouais, ouais, ouais. |
[FZ] Many years before Mandrill. In a town called Cucamonga, California… | De nombreuses années avant les Mandrill. Dans une ville appelée Cucamonga, Californie… |
[George Duke] Yes, it was! | Oui, c’est ça ! |
[FZ] At a place called “8040 Archibald Avenue”, Cucamonga, California, ladies and gentlemen… | Dans un endroit appelé « 8040 Archibald Avenue », à Cucamonga, Californie, mesdames et messieurs… |
[George Duke] Yes, it was! | Oui, c’est ça ! |
[FZ] There was a little recording studio that belonged to a guy named Paul Buff. Now, Paul Buff used to be in the Marines. He was short, but he was in the Marines. And while he was in there, besides learning how to kill people, they showed him how to work a soldering iron. And what do you think that devastating little motherfucker did? As soon as he got out of the Marine Corp he got a job at Convair! | Il y avait un petit studio d’enregistrement qui appartenait à un mec nommé Paul Buff. Alors, Paul Buff était avant dans les Marines. Malgré sa petite taille, il était dans les Marines. Et pendant qu’il était là-bas, en plus d’apprendre à tuer des gens, ils lui ont appris à travailler avec le soudeur. Et que pensez-vous que ce petit connard déconcertant fit ? Dès qu’il quitta le Corps des Marines, il trouva un emploi chez Convair ! |
And he hated every minute of it, ladies and gentlemen, he didn’t really like working at Convair even though they were gonna change the name of it to “General Dynamics” later. | Et il détestait chaque minute de ce travail, mesdames et messieurs, il n’aimait pas du tout travailler chez Convair, même s’ils allaient changer plus tard le nom en « General Dynamics ». |
He got out of there while the getting was good. And he decided that he wanted to get into the rock & roll industry. Now we’re not gonna hold back any of the grim details of the emergence of this group, you know, so if you’re in a hurry to boogie or something, you’d better go down the street because I’m gonna tell you the story tonight. | Il s’en fut de là-bas, même si le salaire était bon. Et il décida de se lancer dans l’industrie du rock & roll. Nous n’allons pas vous cacher aucun détail sombre sur la naissance de ce groupe, vous voyez, donc si vous êtes pressé d’aller danser ou quoi que ce soit d’autre, vous avez intérêt à aller faire un tour parce que ce soir je vais vous raconter toute l’histoire. |
OK. Now, you have to imagine Paul Buff. He’s about like this, and uh… he’s wearing red socks, black peggers, white shoes and a straw hat. And he thought he was cool. And… he was right, because that’s the way everybody looked in Cucamonga in those days. | Bien. Alors, vous devez imaginer Paul Buff. Il est grand plus ou moins comme ça et euh… avec des chaussettes rouges, un pantalon stretch noir, des chaussures blanches et un chapeau de paille. Et il pensait qu’il était cool. Et… il avait raison parce qu’à l’époque, tout le monde à Cucamonga s’habillait pareil. |
So, Paul decided that with his knowledge and the skill that he had gained in the service of our country, through the good… through the good training that he got in the United States Marine Corp, he was going to take his soldering iron skills and singlehandedly construct on Archibald Avenue in Cucamonga, right next to the intersection of Route 66, Foothill Boulevard, not far from the Cucamonga malt shop, hardware store, Bank Of America and a little Irish bar with sawdust on the floor, Paul Buff was gonna open up a recording studio so he could record surf music! | Ainsi, Paul décida qu’avec les connaissances et l’expérience qu’il avait acquises au service de notre pays, grâce à la bonne… grâce à la bonne formation dans le Corps des Marines des États-Unis, il allait utiliser son expérience de soudeur pour construire tout lui-même sur Archibald Avenue à Cucamonga - près de l’intersection de la Route 66 et du Foothill Boulevard, non loin de la glacerie de Cucamonga, de la quincaillerie, de la Bank of America et d’un petit bar irlandais avec de la sciure au sol - Paul Buff allait ouvrir un studio pour enregistrer de la musique surf ! |
That’s how far out he was. And even to this day he remains far out. He’s so far out he’s in Memphis. | Voilà à quel point il était fou. Et il est fou encore de nos jours. Il est si fou qu’il vit à Memphis. |
However, Paul Buff constructed out of an old bureau, an old chest of drawers, this old brown thing with curved sides made out of cheap veneer. He took the drawers out and he stuck in some wires and tubes and he put some knobs on the top of it. And you have to imagine this is the same kind of a little dresser that a teen-age girl would have in a room with some sleazy doilies on it, you know, lipstick and stuff. It’s one of those. Take the mirror away. Now, just imagine there is this guy, straw hat, red socks, black peggers, and a chest of drawers with knobs in it and that was his recording console! | Bon, Paul Buff fabriqua un truc avec un vieux tiroir, une vieille commode, cette vieille chose brune avec des côtés incurvés en placage bon marché. Il enleva les tiroirs, attacha des câbles et des valves, et mit des boutons sur elle. Et vous devez imaginer cette commode comme l’un de ces blocs-tiroirs qu’une gamine pourrait avoir dans sa chambre, avec des napperons minables dessus, vous voyez, des rouges à lèvres et tout ça. L’une de celles-ci. Sans miroir. Alors, imaginez ce mec, un chapeau de paille, des chaussettes rouges, un pantalon stretch noir et une commode avec des boutons, et c’était sa console d’enregistrement ! |
Takes ingenuity! But he didn’t stop there; because he need a tape recorder so he built one. He made the world’s first five track recording machine. This is all true. He took a machine called “Presto”, which is something they used to use in low-budget radio stations. A machine that normally handled ¼” tape and he put some more stuff on it so it would handle ½” tape. And then he took some Norelco ¼” track heads and he made himself his own five track head-stack. It was like that and that long. They weren’t straight up and down, track one was here, two was there, three was there, four was there and five was there. Which meant that once you recorded the tape on that machine it couldn’t be played back anyplace else in the world. Let’s hear it for him! | Il faut avoir de l’ingéniosité ! Mais il ne s’arrêta pas là ; comme il avait besoin d’un enregistreur à bande, il en construisit un. Il construisit le premier enregistreur à 5 pistes au monde. Tout est vrai. Il prit un appareil appelé « Presto », qu’ils utilisaient dans les radios à petit budget. Un appareil qui fonctionnait normalement avec des bandes d’un demi-centimètre, et il monta d’autres choses pour le faire fonctionner avec des bandes d’un centimètre. Puis il prit des têtes Norelco pour des bandes d’un demi-centimètre et construisit sa propre tête multiple à 5 pistes. Elle était grande comme ça et longue comme ça. Ce n’étaient pas dans l’ordre de haut en bas, la piste un était ici, la piste deux était là, la trois était là, la quatre était là et la cinq était là. Et ça signifiait qu’une bande enregistrée avec cet appareil ne pouvait être lue nulle part ailleurs dans le monde. Applaudissons-le ! |
Yeah! | Oui ! |
You also have to remember that at this time, now this is like ten or twelve years ago when he did this, the height of studio technique anyplace in Hollywood, California, was three track, and they were talking about going to four track. That was really gonna be a big move for them. But Paul has made this little five track machine out there. So here is what he did with it. He taught himself how to play the alto saxophone, the bass, the guitar, the drums, the piano and then he taught himself how to sing. And he locked himself in the studio, night after night, and he would overdub and make these surf songs and love songs and other kinds of songs that he thought were imminently commercial and he would prepare these things. | Vous devez également garder à l’esprit qu’à l’époque, quand il fabriqua ce truc, c’est-à-dire quelque chose comme il y a dix ou douze ans, 3 pistes étaient le top des techniques d’enregistrement dans les studios hollywoodiens en Californie, et ils parlaient de passer à 4 pistes. Ce qui allait être un très grand pas en avant pour eux. Mais Paul avait construit dans les environs cet appareil à 5 pistes. Et voici ce qu’il en fit. Il apprit tout seul à jouer du saxophone alto, de la basse, de la guitare, de la batterie, du piano, et ensuite à chanter. Et il s’enferma dans le studio, nuit après nuit, et enregistra piste par piste et produit des chansons surf, des chansons d’amour et d’autres types de chansons qui, selon lui, pourraient avoir un succès immédiat sur le marché. |
Well, he went broke. And one day I bought the studio from him. I got such a deal: for a thousand dollars I got the chest of drawers with the knobs, I got the five-track machine, I got h-his collection of microphones, there must have been at least six of them in the studio. Some of them were even good enough to use for a PA system in a bar. I got a set of drums, two pianos and some bamboo curtains. | Eh bien, il fit faillite. Et un jour, je lui ai acheté le studio. L’accord était le suivant : pour mille dollars, j’ai pris la commode avec les boutons, l’appareil à 5 pistes et sa collection de microphones, il devait en avoir au moins six dans le studio. Certains d’eux étaient même assez bons pour être utilisés avec une sono dans un club. J’ai pris une batterie, deux pianos et des rideaux de bambou. |
And so I locked myself up in the studio for a number of months, and after a while, after learning how to operate his grotesque equipment, managed to put together (after a little problem with the law in Cucamonga, California, you understand) put together a rock & roll ensemble called “The Mothers of Invention”. Well, it was called… actually it was called just “The Muthers”, then, it was spelled M-U-T-H-E-R-S, which was short for “Motherfuckers” and everybody knew it in the area where we lived but they didn’t care about it. | Et donc je me suis enfermé dans le studio pendant quelques mois et au bout d’un moment, après avoir appris à faire fonctionner son appareil grotesque, je suis parvenu à former (après un petit problème avec la loi à Cucamonga, Californie, vous voyez) former un groupe de rock & roll appelé les « Mothers of Invention ». Eh bien, il s’appelait… en fait, à l’époque, il s’appelait simplement les « Muthers », écrit M-U-T-H-E-R-S, qui était l’abréviation de « Fils de pute » et dans la région où nous vivions, tout le monde le savait, mais ils ne s’en souciaient pas. |
And we had this band that was working in uh… let’s see, The Broadside, in Pomona, California. The Broadside is on Holt Avenue, or it was at that time. And uh… it was decorated in a pseudo-aquatic sort of vein. They had a… a stuffed diver suit in the corner, and the beer was a buck thirty-five for a pitcher and it was watered down. They paid the band seven dollars per man per night and all the beer that you could drink. And we worked there for, oh, it must have been two weeks, until they found out that we were playing stuff that was not on the radio and we got fired. | Et nous avions un groupe qui travaillait au euh… voyons voir, au Broadside, à Pomona, Californie. Le Broadside est - ou était, à l’époque - sur Holt Avenue. Et euh… il était décoré dans un style aquatique. Il y avait une… une combinaison de plongée rembourrée dans un coin, la bière coûtait un dollar et trente-cinq la pinte et était diluée. Ils payaient le groupe sept dollars chacun par soirée, plus toute la bière que nous pouvions boire. Et nous avons travaillé là-bas pendant, oh, ça a dû être pendant deux semaines, Jusqu’au moment où ils ont découvert que nous jouions des morceaux qui ne passaient pas à la radio et ils nous ont virés. |
After which we went searching around that part of the country, trying to find other places where we could work. And invariably we last two days, the go-go girls would like us, but everybody else would say: “Play ♫ ‘Louie Louie’” or “Play ♫ ‘Caravan’ with a drum solo” or “Play ♫ ‘Wooly Bully’” or “Play ‘one of those other kind of songs’”. When we didn’t do it, out the door. | Après ça, nous avons cherché dans cette partie du pays, pour trouver d’autres clubs où travailler. Et, invariablement, nous duraient deux jours, les danseuses nous aimaient bien, mais tous les autres nous demandaient : « Jouez ♫ ‘Louie Louie’ » ou « Jouez ♫ ‘Caravane’ avec un solo de batterie » ou « Jouez ♫ ‘Voyou chevelu’ » ou « Jouez ‘une chanson de cet autre genre’ ». Si nous ne les jouions pas, ils nous mettaient à la porte. |
A year of this went by, and the next thing we knew we were working at a party in Los Angeles, California. It was the first time we’d come out of the sticks into the big city. And there was this guy who was making a movie called “Mondo Hollywood”. | Un an s’est écoulé et, tout à coup, nous nous sommes retrouvés à travailler lors d’une fête à Los Angeles, Californie. C’était la première fois que nous quittions la province vers la métropole. Et il y avait un type qui tournait un film appelé « Mondo Hollywood ». |
And he had thrown a party at his house and we were supposed to, you know, play background music while these people danced around and did weird stuff. And they were gonna film it. | Il avait organisé une fête chez lui et nous, vous voyez, devions jouer de la musique d’accompagnement pendant qu’ils dansaient et faisaient des choses bizarres. Et ils allaient le filmer. |
So here we were. To tell you what it was like to get a job in those days, if you called up a club to audition, they’d ask you how long your hair was and if you told ‘em that it was still growing they hung up. And our hair had not grown out yet, at the time we were playing for this film, for the party, so to look good on the film everybody wore hats. | Ainsi nous étions là. Pour vous dire à quel point il était difficile de trouver du travail à cette époque-là, quand vous appeliez un club pour faire une audition, ils vous demandaient combien vos cheveux étaient longs et si vous répondiez qu’ils étaient toujours en train de pousser, ils raccrochaient. Et quand nous avons joué pour ce film-là, à la fête, nos cheveux n’étaient pas encore longs, donc, pour ne pas faire mauvaise impression dans le film, nous portions tous des chapeaux. |
Then, after we got filmed for this thing, there was a mysterious little man in a green nylon shirt in the corner of the room watching us. And his name was Herb Cohen. I’d like to say at this time, it would have been impossible to survive this long if it hadn’t been for Herb Cohen. His unflagging disinterest in music in general but his devoted love to the telephone in particular. And his ability to make people hire us when nobody wanted to hire us. Anybody who can do that deserves something, perhaps another green nylon shirt. | Puis, après avoir terminé le tournage du film, dans un coin de la salle il y avait un bonhomme mystérieux en T-shirt en nylon vert qui nous regardait. Il s’appelait Herb Cohen. Je voudrais dire maintenant qu’il nous aurait été impossible de survivre aussi longtemps sans Herb Cohen. En général, pour son indéfectible désintérêt pour la musique mais, en particulier, pour son amour dévoué pour le téléphone. Et sa capacité de convaincre les autres de nous faire travailler même quand personne ne le voulait. Quiconque a pu faire ça mérite quelque chose, peut-être une autre T-shirt en nylon vert. |
But anyway, listen, if this is getting too boring, boring and/or nostalgic for you, just let me… | Bon, écoutez, si cette histoire devient trop ennuyeuse et/ou nostalgique pour vous, laissez-moi… |
(We just lost the monitor system, Bill. Hello. Is that upon stage? Sounds like somebody might have kicked out a power amp. OK? Keep the music going. Hey, that’s it. Try an’ keep people from wandering around back there. All right) | (Nous venons de perdre le moniteur de scène, Bill. Allô. Est-ce celui sur scène ? On dirait que quelqu’un a débranché un ampli. C’est bon ? Continuez la musique. Hé, comme ça. Essayez d’empêcher les gens de se balader là-derrière. C’est bon) |
OK. So where was I? OK. Herbie, he saw the band, he got us out of the party and into a nightclub where we actually got scale. And we worked there for a couple of weeks and we got moved to another nightclub where we took Johnny Rivers’s place while he was on tour. They were so ashamed of us they wouldn’t even put the name of the band outside of the place and they left his name up on the outside to fool people and make ‘em come in. This is the Whisky a Go Go. | Bien. Où étais-je ? Oui. Herb a vu le groupe, nous a amenés hors de la fête, dans une boîte de nuit où ils allaient nous payer un vrai salaire. Et nous avons travaillé là-bas pendant deux semaines, puis, ils nous ont transférés dans une autre boîte de nuit où nous avons succédé à Johnny Rivers pendant qu’il était en tournée. Ils avaient tellement honte de nous qu’ils n’ont même pas mis le nom du groupe à l’extérieur du club et ils ont laissé son nom pour tromper les gens et les inciter à entrer. Le Whisky a Go Go était ainsi. |
And we worked there for five weeks, for Elmer Valentine, and he was so wonderful the last week he actually put our name outside of the building, God bless Elmer. And during that last week while we were there a man named Tom Wilson was dragged by the arm from another club down the street where he’s about to get some pussy, he was dragged down to the place where we were working and forced to listen to us play. And while he was there he heard us do a song called “Trouble every day” ▲, about the Watts riot. And he said to himself: “Now here’s a white blues band, we can always use one of those, the Righteous Brothers are slumping”. | Et nous avons travaillé là-bas pendant cinq semaines, pour Elmer Valentine, et la semaine dernière, il a été si bon qu’il a fait mettre notre nom à l’extérieur du bâtiment ; que Dieu bénisse Elmer. Et, lors de la dernière semaine où nous étions là-bas, un homme du nom de Tom Wilson a été traîné par le bras d’une autre boîte de nuit au bout de la rue où il était allé chercher de la chatte, a été traîné dans la salle où nous travaillions et forcé de nous entendre jouer. Et pendant qu’il se tenait là-bas, nous a entendu faire une chanson intitulée « Problèmes chaque jour » ▲ sur l’émeute de Watts. Et il s’est dit : « Voilà un groupe blanc de blues, il pourrait toujours être utile, les Righteous Brothers sont en déclin ». |
So, he signed us to a contract. That was for MGM Blue Verve, not Black Verve, but Blue Verve, the underground part of Verve. They gave us 25,000 dollars in advance and they thought they were really doing something. Regretted every moment of it. We signed with them and we’re still waiting to receive our royalties for the first three years that we were in the record business. And if anybody out there wants to sign with MGM, if they show you a contract, roll it into a tube and tell ‘em to stuff up their ass. | Ainsi il nous a signé un contrat. Il était pour Metro-Goldwyn-Mayer Blue Verve, pas Black Verve, mais Blue Verve, la section underground de Verve. Ils nous ont donné 25 000 dollars à l’avance, estimant qu’ils allaient faire quelque chose de génial. Je l’ai regretté amèrement. Nous avons signé avec eux et nous attendons toujours de recevoir nos droits d’auteur pour les trois premières années où nous étions dans l’industrie du disque. Et s’il y a quelqu’un dans le public qui veut travailler avec la Metro-Goldwyn-Mayer, s’ils vous montrent un contrat, enroulez-le et dites-leur de se le mettre dans le cul. |
And that holds true to this very day! Corruption in the record industry, why, it’s just… Forget it. By the time you get finished with the record company, you get to those disc jockeys and it’s all over. | Et c’est toujours vrai de nos jours ! La corruption dans l’industrie du disque, mince, c’est vraiment… Laissons tomber. Après le label, on arrive à ces disc-jockeys et le mal est déjà fait. |
So after Tom Wilson saw us and was induced to put us on to this wonderful record company, we went into the studio and recorded an album called “Freak Out!”. Now, the first day we were there we didn’t have any money, I mean, the check for the 25,000 dollars, we didn’t get that yet, you know? We were still hungry. We had been selling pop bottles so we can buy baloney. And we got to the studio and half the band couldn’t even stand up, you know, they were just… there wasn’t enough energy to play, so we mooched ten dollars from this guy who was supposed to be the tightwad treasurer of the company. He slipped us ten dollars, we went downstairs and got some hamburgers and immediately started to record, let’s see, what was the first song? I think it was “Any way the wind blows” ▲. Something easy like that. And they said: “Oh, lilting, little number”. Song number two that we recorded was “Who are the brain police?” ▲ and people’s eyebrows started going up and down like this in the control room. They started making a bunch of phone calls to New York saying: “Something’s gone wrong here”. By the time the day was over they knew they were in trouble. | Donc, après que Tom Wilson nous a vus et a été incité à parier sur nous pour ce label super, nous sommes allés au studio et avons enregistré un album intitulé « Désinhibez-vous ! ». Alors, le premier jour où nous étions là-bas, nous n’avions même pas un sou, je veux dire, nous n’avions toujours pas reçu le chèque de 25 000 dollars, vous voyez ? Nous avions toujours faim. Nous vendions des bouteilles vides pour acheter de la mortadelle. Et quand nous sommes arrivés au studio, la moitié du groupe ne pouvait même pas rester debout, vous voyez, ils étaient vraiment… il n’y avait pas assez d’énergie pour jouer, alors nous avons taxé dix dollars d’un mec qui était censé être le trésorier radin du label. Il nous a secrètement remis dix dollars, nous sommes descendus manger des hamburgers et ensuite nous avons immédiatement commencé à enregistrer, voyons voir, quelle a été la première chanson ? Je pense qu’elle a été « De n’importe quelle direction le vent souffle » ▲. Une chose facile comme ça. Et ils ont dit : « Oh, ce petit numéro est mélodieux ». La deuxième chanson que nous avons enregistrée a été « Qui sont les policiers de l’esprit ? » ▲ Et les gens dans la salle de contrôle ont commencé à bouger leurs sourcils de haut en bas comme ça. Ils ont commencé à passer beaucoup de coups de fil à New York en disant : « Quelque chose se passe mal ici ». Avant la fin de la journée, ils ont réalisé qu’ils étaient dans le pétrin. |
Well, it took two weeks to put that album together, and when it was uh… when our studio time was up it still wasn’t done, and guess which song was com— was not complete but was released on the album and everybody thought that’s exactly the way it should have been? You guessed it, side four, “Son of Monster Magnet”. Contains 10% of what was supposed to be on there but they wouldn’t give us any more studio time. And so we wound up releasing this… this basic track with monster noises on it. All wrong, ladies and gentlemen. | Alors, il a fallu deux semaines pour assembler cet album et quand euh… la location du studio a expiré, il n’était pas encore prêt, et devinez quel morceau n’était pas achevé mais est sorti quand même sur l’album et tout le monde a pensé qu’il était exactement comme aurait dû être ? Vous l’avez deviné, côté quatre, « Le fils de l’Aimant Monstrueux ». Il contient 10 % de ce qui aurait dû y être, mais nous n’avons pas obtenu plus de temps de studio. Et donc on a fini par sortir cette… cette piste de base avec des bruits monstrueux dessus. Complètement faux, mesdames et messieurs. |
Well, they put the album out. They spent a grotesque 5,000 dollars in promotion because they already figured they spent too much on studio time. It sold 30,000 copies in the first year and they were looking for a way to get rid of the Mothers of Invention when suddenly they realized that they were bound by a contract to record another album. So they gave us 15 minutes in the studio and we made an album called “Absolutely Free”. And due to a technicality that they overlooked in another part of the contract, when they tried to censor the thing found themselves in danger of a lawsuit. And so we threatened ‘em to the point that they spent a whopping 25,000 on ads such as the back of the Evergreen Review where they put a thing that says: “Absolutely Free it’s the bananas!” Did you ever see that? | Donc ils ont sorti l’album. Ils ont dépensé le ridicule chiffre de 5 000 dollars en publicité parce qu’ils pensaient avoir déjà trop dépensé pour la location du studio. Il s’est vendu à 30 000 exemplaires la première année et ils cherchaient un moyen de se débarrasser des Mothers of Invention quand tout à coup ils se sont rendu compte que le contrat les contraignait à nous laisser enregistrer un autre album. Ainsi, ils nous ont accordé le studio pendant 15 minutes et nous avons fait un album intitulé « Absolument Libre ». Et, pour une technicité qu’ils avaient sous-estimée dans une autre partie du contrat, quand ils ont tenté de le censurer, ils ont découvert qu’ils risquaient des poursuites. Nous les avons donc tellement effrayés qu’ils ont dépensé la somme exorbitante de 25 000 dollars en publicités, comme celle au dos de la revue mensuelle Evergreen Review où ils ont mis un truc qui disait : « Absolument libre est les bananes ! » L’avez-vous vu ? |
Well, in spite of their advertising that album did OK and it made people interested in the “Freak Out!” album, and from then on it was just downhill all the way. | Eh bien, malgré leur publicité, cet album a bien marché et a éveillé l’intérêt pour l’album « Désinhibez-vous ! », et à partir de là, tout s’est bien passé. |
I’m not gonna tell anymore of this. I don’t want you to nod out. We have other things that are more interesting to play. Can’t think of any of ‘em right now. | Je m’arrête ici. Je ne veux pas vous engourdir. Nous avons d’autres choses plus intéressantes à jouer. En ce moment, je ne peux pas penser à aucune de ces chansons-là. |
Paroles en anglais du site Information Is Not Knowledge. |